La micronutrition

La consultation en physionutrition/micronutrition consiste à prendre en charge les déséquilibres et les déficiences en macro- et micronutriments d’un individu par rapport à ses besoins spécifiques. On parlera souvent indifféremment de physionutrition et de micronutrition, ce qui n’est pas totalement exact , l’une étant un sous ensemble de l’autre.

La phytothérapie fait partie de l’arsenal de la micronutrition.

La physionutrition prend une place majeure face à une alimentation qui est déficitaire en micronutriments pour principalement deux raisons :

  • la réduction de l’apport calorique global a entraîné une diminution d’apports en micronutriments. La modification du mode de vie (diminution du temps de travail, trajets effectués en voiture, temps libre passé devant la télévision…) engendre une diminution des dépenses énergétiques,
  • la diminution de la densité en micronutriments. De nos jours 70% de notre alimentation provient de produits industriels nettement moins riches en nutriments et parallèlement, les techniques de culture ont nettement fait baisser la teneur en nutriments des fruits et des légumes.

En conséquence, même avec une alimentation équilibrée, il est difficile d’apporter à son organisme les micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras, probiotiques, acides aminés…) nécessaires qui jouent pourtant un rôle essentiel. Lorsque la situation de déficit perdure, des symptômes s’installent, pouvant être les précurseurs de maladies plus graves.

Epices et graines - image

La micronutrition peut corriger ces déséquilibres.

Lors de la consultation en physionutrition, le spécialiste évalue à l’aide de questionnaires scientifiques vos déficits micronutritionnels, leurs origines et leurs impacts sur votre état de santé général. Il vous proposera par la suite un programme thérapeutique individualisé pour répondre à l’ensemble de vos besoins.

La physionutrition, un levier essentiel

La densité en micronutriments des fruits et légumes a nettement diminué depuis plusieurs années, voire décennies. Plusieurs raisons à ce constat :

  • L’excès d’arrosage des cultures qui « lessive » les sols et diminue leur richesse en minéraux,
  • L’excès d’engrais, de l’agriculture intensive qui, en augmentant la vitesse de croissance des plantes, diminue le temps de fixation des micro-nutriments,
  • L’excès d’utilisation des pesticides et des herbicides qui diminue la richesse des végétaux en vitamines en empêchant la transformation des minéraux par les micro-organismes, transformation nécessaire à une meilleure absorption,
  • Le raffinage qui enlève aux végétaux une majeure partie de leurs minéraux,
  • La cueillette des fruits et légumes avant la maturation complète et le temps passé entre la cueillette et la consommation (par exemple quatre semaines en moyenne pour les tomates),
  • Les traitements de conservation (conserve, surgélation puis réchauffage détruisant les stocks vitaminiques).

On ne peut se nourrir que de ce dont on dispose. Un premier pas vers une bon équilibre micronutritionnel consiste à acheter local et si possible biologique. Toutefois, cela ne suffit pas toujours et la physionutrition constitue une nouvelle voie pour prévenir ou améliorer certaines pathologies, voire les guérir.

Les compléments alimentaires permettent de corriger les déficits, de manière ciblée

En savoir plus sur les micronutriments

Les micronutriments sont des éléments que l’organisme ne sait pas synthétiser à quelques exceptions près. Ils doivent donc être apportés par l’alimentation. 
Bien qu’ils ne soient nécessaires qu’en très faible quantité, leur rôle est prépondérant dans de nombreux processus physiologiques. Ils sont donc indispensables à la santé.  Les micronutriments les plus connus sont :

  • Les vitamines telles que les vitamines A, C, E, D
  • Les minéraux  tels que le Fer, le Cuivre, le Magnésium, le Zinc…
  • Les oligoéléments dont l’iode, le cuivre, le sélénium, le fluor, …

Cependant, en physionutrition, d’autres catégories de micronutriments sont considérées. C’est le cas des familles suivantes :

  • Les polyphénols, flavonoïdes et caroténoïdes
  • Les acides gras polyinsaturés tels que les oméga 3
  • Les acides aminés essentiels dont la valine, la leucine et isoleucine
  • Les pré et les probiotiques, les bactéries « amies ».