La phytothérapie

La phytothérapie (du grec phytos, « plante », et therapeuein « soigner », terme introduit dans la première moitié du XXe siècle) désigne le traitement thérapeutique fondé sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels, dans le but de guérir, soulager ou prévenir une maladie.

Aujourd’hui, il existe une distinction entre deux concepts relatifs à cette médecine.

La phytothérapie traditionnelle

Elle reprend des usages ancestraux et se consacre aux effets de la plante dans sa globalité. Cette thérapie est celle que l’on utilise par voie interne lorsque l’on confectionne des tisanes, poudres, ou par voie externe (huiles de massage, cataplasmes, produits d’inhalation). Les herboristes utilisent cette thérapie traditionnelle comme nous tous, lorsque nous cultivons et préparons nos plantes médicinales de jardin.

Le pissenlit plante utilisée en phytothérapie
Le pissenlit fait partie des plantes utilisées en phytothérapie

Cette médecine non conventionnelle est l’une des formes de traitement les plus anciennes qui continue à jouer un rôle important en Afrique, en Asie et en Amérique latine par l’usage de plantes médicinales.

La phytothérapie moderne

D’autre part la phytothérapie moderne, qui utilise des méthodes modernes d’extraction des principes actifs contenus dans les plantes médicinales, et valide leurs propriétés bénéfiques pour la santé par une approche scientifique.

Il faut faire une distinction entre les préparations phytothérapeutiques et les médicaments à base de plantes. Ces derniers peuvent avoir une action pharmacologique très importante et être destinés à des indications thérapeutiques majeures.

En fonction des conclusions de notre premier entretien, je vous orienterai vers une forme ou une autre de cette approche phytothérapeutique.

Dès maintenant je vous propose de consulter l’article consacré à la phytothérapie familiale.

Phytothérapie, éthique et écologie

La phytothérapie et la médecine complémentaire à base de plantes ne sont pas toujours éthiques. Attention au mot “naturel” qui peut faussement rassurer sur certaines pratiques de production.

Il est heureusement possible de pratiquer une phytothérapie :

  • écoresponsable avec respect des plantes, de l’environnement, du travail humain
  • de qualité avec traçage
  • sans danger en luttant contre la malfaçon voire la contrefaçon.

De nombreuses plantes utilisées pour nous soigner vont disparaitre si nous n’y prenons pas garde. Certaines utilisées de façon intensive ne peuvent plus se reproduire et même si quelques unes sont protégées, elles peuvent circuler de façon illégale.

Il y a déjà danger pour l’harpagophytum, la rose de Damas, le ginkgo biloba, certaines rhodioles et ce ne sont là que des exemples….

On pourrait penser que des cultivars, plantes cultivées de façon clonale par bouturage, remplaceraient avantageusement les plantes sauvages mais ces cultivars sont moins efficaces et surtout rendent l’hybridation difficile avec leurs ancêtres sauvages d’où le risque de disparition de la plante (moindre adaptation, au changement climatique entre autres).

En attendant une amélioration des bonnes pratiques dans les territoires où sont cultivées les plantes exotiques essentiellement (on ne sait souvent pas quand et par qui a été récoltée la plante et dans quelles conditions) et une meilleure traçabilité, je vous propose :

  • Pour la pharmacie familiale, petits mots du quotidien, d’utiliser le plus possible des plantes locales que vous aurez le bonheur de voir pousser dans votre jardin ou sur votre balcon, ou de les acheter chez des vendeurs compétents.

On peut en citer quelques unes : thym, mélisse, romarin, fenouil, chardon marie, pissenlit, orties, plantain, mauve, guimauve, menthe… La liste est loin d’être exhaustive.

Vous pourrez les utiliser en cas de rhinopharyngite, bronchite virale, troubles du sommeil légers, colopathie fonctionnelle, cure de détox… et pour beaucoup d’autres symptômes.

Vous trouverez sur ce site des conseils voire des recettes pour vous soigner, soigner vos enfants en attendant un rendez vous avec le médecin si besoin. Contre-indication à la phytothérapie : les femmes enceintes, les très jeunes enfants sans avis médical et avec certains traitements allopathiques de maladies chroniques.

Vous pourrez utiliser ces remèdes sous forme de tisanes, huiles essentielles, extraits de plantes fraiches standardisés, comprimés, sirops, huiles de massage, inhalation.

  • Pour ce qui est des compléments alimentaires, il est indispensable de consulter un spécialiste en physionutrition pour les choisir après une analyse rigoureuse, et également pour vous aider à choisir le laboratoire. Ils ne sont pas tous équivalents en qualité.

Enfin rappelons nous que la première médecine est une alimentation équilibrée et de bonne qualité associée à un mode de vie le plus sain possible (activité physique régulière, sommeil en quantité suffisante, sociabilité, etc.).

Pour terminer ce propos, notez que l’aromathérapie (huiles essentielles) bien qu’efficace si le produit est de qualité, est particulièrement vorace en ressources. A titre d’exemple il faut 4 tonnes de rose de Damas pour obtenir 1 kg d’huile essentielle.

La France a importé 126 % d’huiles essentielles de plus en 10 ans. D’autres extraits de plantes plus écologiques peuvent être utilisés à savoir les tisanes, les extraits de plantes fraîches standardisés avec une efficacité identique. Il convient d’y penser.