Nutrition, micronutrition et vieillissement cérébral

L’inflammation chronique même minime, génératrice de neuro-inflammation, et le stress oxydant en rapport avec un excès de radicaux libres entraînent entre autres une baisse de la fonction cognitive (vieillissement cérébral : diminution de la mémoire…).

A 70 ans, 30 minutes après avoir reçu une information, la capacité pour restituer l’information a diminué de 25 % par rapport à la restitution lors de nos 20 ans. Heureusement à 80 ans l’efficacité des connexions n’est réduite que de 10 % environ.

Ceci signifie que tout n’est pas perdu. Il faut entretenir notre cerveau afin d’améliorer la neurogenèse (fabrication de nouveaux neurones) et la communication neuronale (communication entre les neurones) afin de prévenir le vieillissement cérébral.

Communication neuronale et prévention du vieillissement cérébral

Facteurs neuroprotecteurs

Il existe des facteurs neuroprotecteurs du vieillissement cérébral, qui sont :

  • La stimulation cognitive
  • L’engagement social
  • L’activité physique régulière
  • Les habitudes alimentaires
  • Etc…

Facteurs de risques

Il existe également des facteurs de risque pour le déclin cognitif :

  • Un état anxio-dépressif non traité
  • Certains médicaments à potentiel anticholinergique
  • Des problèmes cardiovasculaires non pris en compte par un traitement adapté
  • Un pré diabète ou un diabète de type 2 non pris en charge ou mal équilibré
  • La sédentarité
  • Etc…

Mécanismes nutri-dépendants

Il existe trois mécanismes nutri-dépendants qui entraînent le vieillissement cognitif :

  • L’inflammation chronique à bas bruit que l’on peut mesurer par un examen biologique simple qui entraîne une neuro inflammation
  • Le stress oxydant (production de radicaux libres) que l’on évoque par un questionnaire rigoureux complété par un bilan biologique
  • L’altération de microbiote : une dysbiose intestinale entretient l’inflammation chronique.

Quelle nutrition ?

La nutrition joue un rôle essentiel pour ralentir le vieillissement cérébral.  Que manger ?

  • Des polyphénols que l’on retrouve dans les légumes et fruits (cf. le régime méditerranéen vert, qui est un régime méditerranéen auquel on ajoute beaucoup de légumes verts). Les polyphénols sont neuroprotecteurs. Ils sont actifs sur l’inflammation, sur le stress oxydant. Ils favorisent la neurogenèse (fabrication de nouveaux neurones).

Le raisin de la région de champagne avec lequel on fabrique le vin « le pinot noir » contient beaucoup de polyphénols qui parviennent facilement au cerveau (maxi ½ à 1 verre par jour et pas tous les jours). Ainsi le plaisir peut contribuer à prévenir le vieillissement cérébral. Joindre l’utile à l’agréable, c’est quand même mieux… Sans excès bien sûr !

  • Des céréales, des graines
  • La vitamine B12 : poissons, abats, fruits de mer…
  • La vitamine B5 : levure de bière, jaunes d’œufs…
  • Diminuer au maximum le sel, le sucre, les viandes rouges
  • Des graisses omega-3 que l’on trouve dans le poisson, le lin en graines et en huile, le colza, les noix etc…qui agissent sur le vieillissement cérébral (raccourcissement des télomères) plutôt que sur le déclin cognitif (communication entre les neurones et neurogenèse).

Mais comme nous ne consommons pas suffisamment de fruits et légumes et de graisses omega-3, il sera nécessaire de prendre des compléments alimentaires à partir de 50 ans en préventif ou plus tard dès les premiers symptômes par cures de trois mois, régulièrement afin de protéger notre cerveau.

Conclusion

Une consultation auprès d’un spécialiste en physionutrition (macro et micronutrition) est souhaitable afin de bien cibler la supplémentation. Et ainsi d’atténuer le vieillissement cérébral.