La grande ortie

Les apports nutritionnels de l’ortie sont énormes.

La grande ortie ou ortie diploïde est selon les phytothérapeutes la plante la plus complète en termes d’apports nutritionnels. Elle contient beaucoup de fer facilement assimilable, des protéines, des lipides, de la silice, du calcium qui renforcent les os, des vitamines (en grande quantité sur les jeunes plants), de nombreux minéraux (outre la silice, le fer et le calcium, du magnésium, du zinc, du manganèse, du potassium etc.).

Comment la ramasser ?

L’ortie se ramasse (avec des gants) lorsque les premières feuilles, toutes petites, sortent. Plus on les ramasse jeunes, meilleures elles sont pour notre corps. Les vieilles feuilles vert sombre contiennent vraiment beaucoup d’azote et on les gardera pour fertiliser le jardin ou fabriquer du purin d’ortie.

Précaution : bien laver les orties après la cueillette.

Comment l’utiliser ?

Pour obtenir de la poudre d’ortie :

Faire sécher les petites feuilles puis les broyer. Elle pourra être utilisée en cuisine comme persil ou ciboulette, pour saupoudrer vos plats, sans faire cuire afin de garder les vitamines.

Pour les tisanes d’ortie :

Lorsque les feuilles grandiront elles seront cueillies puis séchées à l’obscurité à l’abri de l’humidité afin d’être utilisées en tisane (eau non bouillante et infusion 5 minutes).

Pour fabriquer un pesto :

Les orties fraîches peuvent être utilisées en pesto (après lavage, les feuilles fraîches seront hachées finement et recouvertes par de l’huile d’olive et un peu de sel).

Pour confectionner un plat savoureux :

On utilise les feuilles d’ortie comme en utilise des épinards en quiche, en gratin, en soupe, en salade (les feuilles jeunes ne piquent pas).

Et les graines ?

Les graines d’ortie sont particulièrement concentrées en protéines et en acides gras insaturés ce qui complète bien les régimes végétariens. Elles se récoltent de l’été à l’automne sur les orties un peu sèches. On les utilisera comme les autres graines (sésame, lin, chia etc.).

Et les racines ?

Les racines de l’ortie séchées puis moulues sont utilisées pour lutter contre l’hyperplasie bénigne de la prostate. Dans ce cas, préférez les gélules de poudre d’ortie chez les herboristes ou en pharmacie et ainsi vous serez conseillé pour la posologie.

Elles peuvent être utilisées en cataplasme pour une inflammation articulaire.

L’ortie possède d’innombrables vertus :

Pour nous soigner

  • Diurétique
  • Détoxifiante
  • Antiinflammatoire, antirhumatismale, soulage la goutte
  • Prévention de l’ostéoporose
  • Reminéralisante
  • Antiasthénique
  • Antianémique par carence en fer
  • Antihémorragique
  • Antioxydante
  • Décongestionnante prostatique (troubles mictionnels)
  • Frein à la chute des cheveux et aux ongles cassants
  • Acné etc.

Elle est à prendre en compte dans le cadre d’une pharmacie familiale.

Pour soigner nos plantes aussi

  • Le purin d’ortie, qui est antifongique : mettre 1 kg d’orties dans un récipient non plastifié. Ajouter 10 litres d’eau de pluie ou autre sans javel. Couvrir. Mettre à l’ombre Laisser macérer 2 semaines en remuant de temps en temps. Lorsqu’il n’y a plus de bulle c’est prêt. Pulvériser en diluant 1/10 (9 volumes d’eau pour 1 volume de purin). Commencer par le bas de la plante en préventif ; en curatif on pourra ajouter un peu de bicarbonate de soude et du savon noir. Pensez à traiter ainsi vos tomates, pommes de terre, rosiers etc. Le purin d’ortie se conserve environ 1 semaine une fois filtré.
  • Les feuilles d’orties : un engrais naturel à base d’azote, entre autres. Dans ce cas, ramasser des feuilles plus anciennes, les couper un peu puis les déposer à la base des plants au moment de la plantation.  Ou les mettre dans le compost si vous souhaitez nettoyer votre jardin.

Contre-indications pour se soigner avec les orties

  • Anticoagulants
  • Grossesse
  • Femme allaitante
  • Jeune enfant

Posologie

2 ou 3 tasses de tisane par jour par cure de 3 semaines 4 fois par an, ou saupoudrez chaque jour de l’année 1 cuillérée à moka (la plus petite des cuillères) de poudre d’ortie sur vos salades ou légumes dans l’assiette.

Guggul : bienfaits et dangers.

Présentation du guggul

Le guggul est la résine de l’arbre commiphora mukul encore appelé commiphora wightii. Il est utilisé dans la médecine ayurvédique depuis au moins 3 000 ans.

Commiphora mukul - Guggul
Le guggul (commiphora mukul)), aussi appelé myrrhe des Indes, est un arbrisseau originaire des régions désertiques de l’Inde

Cet arbre est originaire du Sud du Pakistan et de l’Ouest de l’Inde. Les principes actifs sont entre autres, les guggulstérones, extraites de la résine du commiphora appelée guggul.

Bienfaits du guggul

  • Le guggul a des capacités anti inflammatoires et antioxydantes d’où son usage intéressant en rhumatologie afin d’atténuer la douleur, entre autres
  • Il semble qu’il favorise également la diminution du taux de cholestérol et des triglycérides sanguins, ainsi qu’une légère perte de poids
  •  Il a également été étudié pour une légère l’amélioration de la fonction thyroïdienne.

Posologie du guggul

Le guggul est disponible sous forme de gélules et de poudre voire de résine. La quantité prescrite sera variable selon qu’il s’agit de la résine de la plante dans son ensemble ou de l’extrait du principe actif. Il conviendra de voir cela avec son professionnel de santé.

Précautions et contre-indications

  • En l’absence de données toxicologiques les femmes enceintes ou allaitantes ne doivent pas en consommer
  • Attention particulière lorsque l’on prend des anticoagulants ou des antiplaquettaires. En parler avec son médecin
  • L’absorption de médicaments comme le propranolol peut être diminuée ; il est nécessaire d’en parler avec son médecin afin de ne pas être sous dosé en propranolol, médicament souvent indispensable en cardiologie.

En conclusion

Le commiphora mukul est une plante très intéressante pour la santé. Il conviendra à l’achat de s’assurer de sa qualité et de bien se renseigner pour la posologie et les contre-indications.

L’hypothyroïdie

Définition

La thyroïde se trouve sur la partie antérieure et inférieure du cou en regard de la fourchette sternale. C’est une glande qui fabrique entre autres des hormones essentielles à la vie : les hormones thyroïdiennes.

Hypothyroïdie : la glande thyroïde, de grande importance fonctionnelle
Hypothyroïdie – la glande thyroïde, localisation

La médecine officielle parle d’hypothyroïdie lorsque la TSH, hormone sécrétée par l’hypophyse (autre glande hormonale se trouvant sous le cerveau et qui stimule la thyroïde) est supérieure à 4,5 voire un peu plus pour les personnes âgées. Les valeurs préconisées par la médecine actuelle vont de 0,1 à 4,5. Au-delà de 4,5 un traitement à la thyroxine après des compléments d’analyses et d’échographie sera instauré, ce que nous respectons et appliquons. La médecine officielle est moins stricte pour les personnes âgées, comme écrit ci-dessus.

Apport de la nutrition et des compléments alimentaires

On parlera en physionutrition d’hypothyroïdie fruste ou infraclinique si la TSH est supérieure à 2,5 et inférieure à 4,5 voire inférieure à 10 pour les personnes âgées. Un taux à 4,5 semble optimal pour une personne âgée. On parle d’hypothyroïdie infraclinique car les symptômes ne sont pas toujours présents, ou faibles, mais ils peuvent le devenir par la suite si la TSH augmente. Les symptômes de l’hypothyroïdie fruste ou infraclinique sont variés :

  • Frilosité
  • Constipation
  • Cheveux plus fins
  • Fatigue
  • Crampes
  • Prise de poids
  • Etc…

En physionutrition nous recherchons à partir de 2,5 s’il n’y a pas de carences alimentaires qui pourraient modifier les hormones thyroïdiennes par l’interrogatoire alimentaire, la clinique et quelques dosages de micronutriments.

Comment améliorer l’hypothyroïdie infraclinique ?

Il existe plusieurs leviers variables selon les personnes :

  • En diminuant le stress chronique qui est générateur entre autres d’hypercorticisme et par voie de conséquence d’hypothyroïdie.
  • En améliorant la perméabilité intestinale.
  • Avec des conseils alimentaires individualisés.
  • En conseillant quelques compléments alimentaires ciblés en fonction des dosages : iode, fer, sélénium, zinc, magnésium, certaines vitamines etc…
  • En conseillant de la phytothérapie comme le commiphora mukul (guggul), le sophora japonica etc…

En conclusion

Si votre TSH sur le bilan biologique est un peu élevée et si votre médecin pense qu’il n’est pas utile de vous prescrire un traitement hormonal appelé thyroxine une consultation de physionutrition pourra vous aider à prendre en charge votre santé. Des conseils nutritionnels et quelques compléments alimentaires bien ciblés pourront vous aider.

L’hypertrophie bénigne de la prostate

Grosse prostate, prostate… De quoi est-il question ?

L’hypertrophie bénigne de la prostate est souvent appelée « grosse prostate » ou « prostate » dans le langage courant. On parle aussi d' »adénome de la prostate ». Pour simplifier, nous la désignerons dans cet article sous l’acronyme HBP.

Précisons qu’il n’est pas ici question des cancers de la prostate qui doivent être traités par l’urologue.

 L’HBP reste insuffisamment diagnostiquée du fait de la réticence des patients à en parler. Pourtant il existe des traitements efficaces : dans un premier temps, la phytothérapie et les compléments alimentaires ont toute leur place.

Si la phytothérapie est insuffisante vous aurez recours à la médecine conventionnelle. Ce n’est seulement qu’en troisième ligne que la chirurgie interviendra et finalement rarement. Heureusement, cette dernière a beaucoup progressé depuis quelques années et est beaucoup moins mutilante.

La prostate est une glande exocrine située au croisement des voies urinaires et génitales. Elle se situe sous la vessie et entoure l’urètre (canal qui relie la vessie à l’orifice urinaire). C’est une glande qui sécrète le liquide spermatique. Les spermatozoïdes sont eux fabriqués dans les testicules. On comprend aisément que quand la prostate grossit l’écoulement d’urine ou de sperme devient plus difficile.

HBP - Hypertrophie bénigne de la prostate, comparaison entre une prostate normale et une prostate hypertrophiée
Une grosse prostate rend l’écoulement d’urine ou de sperme plus difficile

C’est une affection fréquente, essentiellement liée à l’âge : 50 % des hommes de plus de 50 ans sont concernés et 80 % des hommes de plus de 80 ans. Heureusement des traitements existent afin d’améliorer les symptômes.

Quels sont les symptômes de l’HBP?

Des troubles urinaires :

  • Besoin d’uriner souvent
  • Besoin de se lever la nuit pour uriner engendrant parfois des troubles du sommeil
  • Troubles de la miction (jet faible, retard au démarrage, douleurs…)
  • Gouttes retardataires
  • Etc…

Des troubles sexuels :

  • Troubles de l’éjaculation avec inconfort voire douleurs
  • Troubles de l’érection
  • Moindre plaisir dans les relations sexuelles
  • Etc…

Quelles sont les causes de l’HBP?

Il y a plusieurs causes :

  • La première étant l’âge avec la diminution de la testostérone, hormone masculinisante
  • L’inflammation et ses médiateurs jouent un rôle également
  •  Le syndrome métabolique (obésité, prédiabète et diabète, hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie, foie stéatosique …) est une des causes de l’inflammation chronique
  • Mais il y a beaucoup d’autres causes à l’inflammation chronique qu’il conviendra de corriger : stress, sédentarité, tabac, alcool, erreurs alimentaires…
  • Les maladies chroniques
  • Les perturbateurs endocriniens (certains pesticides, les phtalates, …)
  • Certains médicaments
  • Les anabolisants stéroïdiens utilisés par certains sportifs
  •  D’autres causes encore qu’il conviendra d’identifier.

Comment traiter l’HBP ?

La baisse de l’hormone testostérone est en partie responsable de l’HBP

A ce sujet, il convient de noter que le bon cholestérol est à l’origine de l’hormone testostérone grâce à différents mécanismes :

  • La testostérone se transforme entre autres en dihydrotestostérone (DHT) sous l’action d’une enzyme (la 5-alpha réductase). Cette hormone DHT est un facteur de croissance de la prostate. Il existe des traitements en phytothérapie et en médecine conventionnelle pour bloquer cette enzyme 5-alpha réductase
  • D’autre part il existe des traitements en phytothérapie, micronutrition que l’on appelle des « androgènes like ». C’est-à-dire des plantes qui ont les mêmes effets que la testostérone ou ses précurseurs
  •  Enfin, la testostérone peut se transformer en œstradiol (hormone féminine) grâce à différents mécanismes entre autres grâce aux aromatases, enzymes sécrétées par les cellules graisseuses. L’œstradiol est sécrété au détriment de la testostérone.

Quelques exemples de conseils en phytothérapie et micronutrition.

Il conviendra de les adapter en fonction des symptômes et de se méfier des interactions médicamenteuses. Il y a des contre-indications médicales. La posologie est importante.

  • Le palmier nain (serenoa repens) agit sur la 5-alpha réductase en la bloquant
  • Le lierre terrestre (tribulus terrestris) est « androgène like »
  • La chrysine extraite de la propolis est anti-aromatase et aide le cholestérol à pénétrer dans la cellule
  • Le poivre (pipérine)
  • Le ginseng
  • L’ortie
  • Le zinc
  • La vitamine D3
  • Et d’autres encore… car il faudra lutter contre l’inflammation
Tribulus terrestris (lierre terrestre)
Le lierre terrestre peut être utilisé pour lutter contre l’hypertrophie bénigne de la prostate

L’hygiène de vie et l’alimentation sont importantes

  • Une activité physique régulière
  • Une bonne alimentation variée avec des fruits et légumes
  • Des graisses omega3 (poissons, huile de colza, noix, lin, sésame…) plutôt que des graisses saturées en trop grande quantité (charcuterie, fromage) …
  • L’arrêt du tabac.

En conclusion

Vous avez compris en lisant cet article que l’hypertrophie bénigne de la prostate peut être bien améliorée par différentes méthodes, dès lors qu’apparaissent les symptômes gênants. N’hésitez pas à en parler à vos soignants. La phytothérapie et la micronutrition peuvent vous aider dans un premier temps.  N’attendez pas que vos symptômes deviennent trop importants pour commencer un traitement de phytothérapie.

Toutefois, il convient autant que possible d’ éviter l’automédication car il faut souvent traiter par des associations de plantes avec du zinc et de la vitamine D3, à la bonne posologie.

En matière de phytothérapie la qualité des produits est importante ; là encore l’avis d’un professionnel qualifié est indispensable.

Syndrome prémenstruel

Cet article s’intéresse au syndrome prémenstruel, mais également aux règles hémorragiques, aux irrégularités menstruelles et autres troubles gynécologiques fonctionnels….

Introduction

Le syndrome prémenstruel est un ensemble de symptômes qui survient environ une semaine avant les règles, voire plus, et qui disparaît un jour ou deux après. Il peut aussi ne pas s’effacer. Il peut se manifester de manière très diverse, à la fois sur le plan physique (seins douloureux et tendus, prise de poids, gonflements, ballonnements et maux de ventre, douleur dans les reins, etc.) et psychologique (tristesse, manque d’énergie, impression de malaise, crises de larmes, irritabilité, impatience, anxiété, etc.)

Les troubles liés au cycle menstruel (comme par exemple le syndrome prémenstruel) sont assez fréquents chez la femme. Il conviendra d’éliminer une cause organique avec votre médecin dans un premier temps . Souvent, Il s’agit simplement d’un petit déséquilibre hormonal ( déficit en progestérone) que la phytothérapie et les compléments alimentaires peuvent améliorés

Les différents symptômes, peuvent être présents à n’importe quelle période de la puberté à la ménopause. Ils sont particulièrement fréquents en période de préménopause laquelle peut durer plusieurs années…. Les symptômes qui surviennent après la ménopause( bouffées de chaleur…) seront traités dans un autre article (déficit en œstrogènes). Rappelons que les hormones principales pour la fertilité de la femme sont la progestérone et les œstrogènes. C’est l’équilibre entre les deux hormones qui est important.

Alchemille - une action progestérone like
L’alchémille est une plante qui possède des propriétés « progestérone like »

Les règles hémorragiques ou irrégulières, les douleurs de règles

Une ovulation irrégulière entraîne une irrégularité du cycle menstruel du fait d’une diminution de la production de progestérone.

Cette insuffisance en progestérone a pour conséquences :

  • Des règles irrégulières voire une absence de règles
  • Des règles douloureuses
  • Des règles abondantes voire hémorragiques entraînant une anémie et une fatigue
  • Un syndrome prémenstruel
  • Des tensions mammaires
  • etc.

Le syndrome prémenstruel

Il entraîne des troubles les jours qui précèdent les règles .Parfois les symptômes durent une grande partie du cycle. En voici quelques-uns:

Ce syndrome est lié à un mauvais équilibre entre la progestérone et les œstrogènes:

  • Soit du fait d’ un excès d’œstrogènes (surpoids, perturbateurs endocriniens, contraception hormonale mal adaptée, détoxication hépatique insuffisante, soja, café, alcool…)
  • Soit du fait d’ une hyperœstrogénie relative liée à une insuffisance de production de progestérone (troubles de l’ovulation, préménopause, stress, surpoids, exercice physique intense, ovaires micro-polykystiques …).

Apports de la nutrition et de la micro-nutrition (en cas de déficit en progestérone)

Il faudra travailler sur la détoxication hépatique, sur le microbiote, sur la nutrition (crucifères, légumes, poisson, diminution du sucre, des acides gras saturés, augmentation des acides gras insaturés avec un bon équilibre oméga 3 / oméga 6…).

La phytothérapie comme l’alchémille, le gattilier qui ont une action « progestérone like » seront utiles. Ces plantes compenseront le manque de progestérone. Elles sont contre-indiquées si la personne a des antécédents de cancer du sein. D’autres plantes seront proposées dans ce dernier cas.

Gattilier - utile dans le traitement des syndromes prémenstruels
Gattilier – une plante utile dans le traitement des syndromes prémenstruels

Le magnésium, les acides gras oméga 6 et oméga 3, les vitamines B, E, D… seront conseillés à la bonne posologie. Le fer devra être dosé avant la supplémentation.

En conclusion, les compléments alimentaires sont utiles en gynécologie

Les troubles du cycle menstruel de la femme, les règles hémorragiques, le syndrome prémenstruel, l’absence de règles, une fois les causes organiques éliminées, pourront être améliorées dans de nombreux cas par la nutrition, la micro-nutrition, sans oublier les techniques de relaxation et parfois une perte de poids.

L’homéopathie a sa place également si vous le souhaitez.

Un questionnaire vous sera envoyé une fois le rendez-vous pris. Il permettra de faciliter la consultation de nutrition et micro-nutrition lors de notre rencontre.

Les hormones sexuelles sont en effet produites à partir du « bon cholestérol » et grâce à une multitudes d’autres nutriments qu’il conviendra probablement de supplémenter pendant quelques mois.

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR)

Également appelé maladie de Willis-Ekbom, le syndrome des jambes sans repos est un trouble sensitivo-moteur. Il est caractérisé par une sensation désagréable dans les jambes qui survient le plus souvent au repos le soir ou en début de nuit puis dans la nuit. Le besoin de bouger les jambes est irrésistible. Ce trouble est plus ou moins important selon les personnes. Il est assez fréquent. Il peut s’installer sur le long terme et entrainer des crises par période, ce qui peut provoquer une fragilité psychologique, des troubles du sommeil, des addictions . Et vice-versa…, parfois.

Ce serait la conséquence d’un dysfonctionnement de la boucle sensitivo-motrice à différents niveaux notamment au niveau lombosacré. Il semble que le système dopaminergique soit impliqué et que les récepteurs à la dopamine au niveau des synapses utilisées par nos neurones pour communiquer entre eux soient en cause. Le mécanisme est encore peu connu. Dans 20 % des cas, la carence en fer en est la cause ou aggrave.

Certains médicaments peuvent majorer les symptômes comme les neuroleptiques, certains antidépresseurs, certains antihistaminiques etc… Il est nécessaire d’en parler avec son médecin. Ne pas diminuer seul son traitement prescrit. L’anxiété, les troubles du sommeil peuvent aggraver le SJSR et inversement. L’insuffisance veineuse, le syndrome d’apnée du sommeil, le diabète, l’insuffisance rénale sont à éliminer.

Les conséquences du syndrome des jambes sans repos peuvent être lourdes sur la santé mentale. Il conviendra de trouver une solution. La médecine officielle propose de la dopamine à petite dose qui peut être efficace mais qui présente souvent des effets secondaires. Le syndrome des jambes sans repos est souvent lié à une neuro-inflammation qu’il conviendra de traiter par l’alimentation, une amélioration du microbiote, et des compléments alimentaires si besoin.

Illustration de jambes sans repos
Caractéristique du syndrome des jambes sans repos : mettre les pieds au frais apporte un peu de soulagement

Quelle est l’approche du nutritionniste face au syndrome des jambes sans repos ?

Un interrogatoire soigné, un bilan sanguin récent avec éventuellement quelques dosages supplémentaires spécifiques seront un préalable aux conseils suivants :

Une alimentation anti-inflammatoire :

  • Le régime méditerranéen avec beaucoup de fruits et légumes en y ajoutant des légumes verts. Il sera également bon pour la santé cardiovasculaire.
  • Les graisses saturées (beurre, fromage gras, charcuterie, produits transformés, viandes rouges) sont à diminuer fortement.
  • Les sucres rapides (aliments sucrés mais également la farine blanche et ses dérivés) doivent être consommés exceptionnellement.
  • Les céréales complètes, les légumineuses, le poisson gras, les oléagineux (huile de colza, noix, olive lin, amande, noix de Grenoble et du Brésil etc.) sont à privilégier.
  • Les produits fermentés ne doivent pas être oubliés etc…

Le microbiote doit être pris en considération :

Quand le microbiote va mal, le cerveau est lui aussi en souffrance. Les fibres, les aliments fermentés l’améliorent.

L’hygiène de vie :

  • Limiter les excitants comme le café, l’alcool
  • Avoir une activité physique régulière pour libérer la dopamine
  • Dormir dans une chambre fraîche sans trop se couvrir les jambes
  • Respecter son sommeil : essayer de se coucher et de se lever à peu près à la même heure
  • Activer l’hormone du plaisir qui est la dopamine en se faisant plaisir.
Illustration de l'apport de dopamine
La dopamine est appelée l’hormone du plaisir

Et la micro-nutrition avec quelques compléments alimentaires ciblés :

  • Les probiotiques
  • Les vitamines
  • Les graisses oméga 3
  • Le curcuma
  • Le PEA
  • Le zinc etc…

Que penser du CBD (endocannabinoïde végétal) et du PEA pour soulager le Syndrome des jambes sans repos (SJSR) ?

Ce sont des antalgiques qui peuvent améliorer les douleurs chroniques dont les douleurs liées au syndrome des jambes sans repos. Ils ne traitent pas la maladie. Le CBD obtenu à partir du cannabis sativa ou chanvre est en vente libre. Certaines personnes disent que le CBD améliore leur état. Il semblerait que le CBD puisse être efficace dans certains cas mais comme il n’est pas réglementé il est difficile de connaître sa qualité et quelle quantité prendre.

En micro-nutrition, nous utilisons le PEA très prometteur pour combattre certaines douleurs chroniques C’est un « endocannabinoïde like » naturel produit à partir d’acides gras de nos membranes. Le PEA est synthétisé naturellement dans l’organisme et diminue avec l’âge. Il agit sur les récepteurs qui interviennent dans la régulation des gènes de la douleur et de l’inflammation. Il a un effet antidouleur sans effet psychotrope. Il n’y a pas d’interactions médicamenteuses, pas d’accoutumance, pas d’effets secondaires décrits à ce jour.

A noter que le cannabis thérapeutique antalgique utilisé sur ordonnance n’est pas du PEA.

En conclusion

Le syndrome des jambes sans repos est un symptôme fort désagréable qui nécessite des prises en charge différentes selon les personnes. Il existe de multiples prises en charge sans oublier les techniques de relaxation qui peuvent aider en complément.

Surpoids et obésité

Le problème des calories vides et du sucre.

On estime aujourd’hui qu’environ un tiers de la population mondiale est en surpoids, c’est donc un enjeu de santé publique.

Individuellement, il est possible de perdre du poids sans avoir faim si la motivation est là. Mais malgré votre détermination, un accompagnement est souvent nécessaire. Il permettra de comprendre le mécanisme de la résistance à la perte de poids, d’établir un diagnostic puis de vous conseiller ponctuellement ou dans le temps, pour un rééquilibrage nutritionnel et quelques changements d’habitudes.

Obésité abdominale, un signe inquiétant de surpoids
Obésité abdominale, un signe inquiétant de surpoids

Il conviendra de travailler sur l’alimentation bien sûr mais nous verrons qu’il sera également nécessaire de s’intéresser à :

  • L’intestin, organe de l’absorption entre autres
  • Le foie organe de la détoxification entre autres
  • Le stress, l’anxiété
  • L’addiction au sucre éventuelle
  • L’activité sportive pour les personnes qui le peuvent, etc.

Bien qu’en surpoids le corps est souvent en déficit de micro-nutriments (vitamines, minéraux, oligoéléments, polyphénols, oméga 3, fibres, etc.). Ce déficit peut être générateur de maladies chroniques. Si le rééquilibrage alimentaire n’est pas suffisant, il sera conseillé des compléments alimentaires ciblés. D’autres seront peut-être nécessaires pour aider à la perte de poids et prévenir la fatigue.

La consultation

Un questionnaire vous sera d’abord envoyé, avant la première consultation, concernant votre mode de vie, vos habitudes alimentaires, vos antécédents familiaux afin de disposer lors du premier entretien du plus grand nombre possible d’éléments de diagnostic. Les examens biologiques que vous possédez seront très utiles. Il conviendra de les apporter.

Nous déterminerons votre IMC (indice de masse corporelle, lequel est égal au rapport poids /taille au carré) et mesurerons votre tour de taille afin d’établir un protocole de perte de poids. Le suivi ultérieur se servira de ces données, entre autres.

Il n’est pas nécessaire (voire peu recommandé) de perdre du poids trop vite car la mémoire du corps risque de vous faire rechuter si vous ne changez pas progressivement quelques habitudes.

Nous parlerons du sucre, du sel, du gras. Il n’est pas question de les supprimer mais il conviendra d’équilibrer tout cela avec des légumes, légumineuses, protéines etc. tout en diminuant fortement les sucres rapides.

Pourquoi est-il si difficile de perdre du poids ?

Les déséquilibres hormonaux (notamment thyroïdiens, syndrome des ovaires polykystiques, diabète insulino-résistant…), les effets iatrogènes de certains médicaments seront traités à part avec le spécialiste dans un premier temps puis des conseils diététiques et micronutritionnels seront utiles dans un second temps.

Une fois ces causes éliminées, il conviendra de s’occuper du sucre sous toutes ses formes, car c’est le principal facteur de surpoids (particulièrement les sucres rapides).

Sucre et surpoids, des associés indéfectibles
Sucre et surpoids, des associés indéfectibles

Un autre ennemi : les aliments à calories vides qui ne rassasient pas malgré les calories absorbées.

Les aliments à calories vides sont des aliments qui comprennent peu de micronutriments (vitamines, minéraux, fibres, oméga 3, bactéries pour le microbiote, acides aminés essentiels etc.). Les produits gras , sucrés, industriels, les sodas sont concernés…

Pour illustrer, voici deux exemples de repas « pris sur le pouce » de 540 calories chacun :

  • Premier repas : quatre tranches de saucisson, 20 g de beurre, 40 g de camembert, 1/4 de baguette de pain. Apport en micronutriments très faible dans 150 grammes de nourriture.
  • Second repas : une assiette de pâtes semi complètes, deux tranches de jambon blanc, 20 g de beurre, un yaourt nature et 1 fruit. Le tout équivaut à 495 grammes de nourriture avec un apport en micronutriments correct.
Sandwich saucisson beurre fromage
Sandwich saucisson beurre fromage, un trésor de calories vides !

Dans le premier cas nous avons un repas à faible densité nutritionnelle avec trop de calories vides qui ne rassasient pas malgré la quantité de calories apportées. La faim sera rapidement de retour. Dans le second cas le repas a peu de calories vides et rassasie pour une même quantité de calories apportées.

Une baguette de pain blanc contient l’équivalent de 22 morceaux de sucre…Les plats transformés contiennent beaucoup de sucre caché. Le saucisson contient souvent du sucre .il y a souvent du sel dans les aliments sucrés lequel favorise l’absorption du sucre. Les céréales raffinées sont proches du sucre. Entre les années 1970 et 2000 on est passé en France à une consommation de 55 à 80 kg de sucre par personne et par an.

Le sucre est une drogue

Le sucre comme l’alcool (ou la cocaïne !) sature les récepteurs à la dopamine (entre autres, hormone du plaisir) dans le cerveau. Par le mécanisme commun à toutes les addictions, il en faudra toujours plus pour obtenir le même plaisir. Il y a heureusement de nombreuses solutions à l’addiction au sucre mais encore faut-il s’en occuper sérieusement.

Lutter contre le surpoids : en conclusion

Je vous propose de vous aider si vous le souhaitez en vous apprenant à composer des menus équilibrés avec peu de calories vides, en vous suggérant quelques changements d’habitude dans votre vie quotidienne, en vous conseillant quelques compléments alimentaires ciblés et un suivi dans le temps si vous le jugez utile. Le but est de perdre du poids et de conserver dans le temps ce nouveau poids.

Vous avez pu constater que le mot « régime » n’existe pas dans ce propos. Il s’agit seulement de rééquilibrage alimentaire avec quelques modifications du mode de vie.

Diète cétogène : attention

Actuellement, on parle beaucoup de régime cétogène ou diète cétogène dont il n’est pas question ici. Les diètes cétogènes ont des indications précises et doivent être accompagnées par un spécialiste en nutrition. Il convient d’être vigilant car d’une part ce régime est très difficile à tenir dans le temps ; d’autre part des déséquilibres en micronutriments apparaissent s’il n’y a pas une supplémentation en micronutriments ciblée et constante. Une amyotrophie musculaire (fonte des muscles) peut aussi apparaitre si la complémentation n’est pas adaptée.

Ce régime consiste à priver l’organisme de sucres rapides (sans inconvénient) mais également de sucres lents (féculents, céréales, riz, pommes de terre… légumineuses en partie). Ainsi l’organisme puisera dans ses réserves de gras pour fabriquer des corps cétoniques sources d’énergie également. Il conviendra en compensation de manger beaucoup de gras sous différentes formes et des protéines accompagnées de légumes, d’huile, de fruits à coques comme les noix.

Ce régime (ou diète) cétogène peut être proposé dans certaines circonstances. Je le détaillerai prochainement dans un nouvel article.

L’hyperperméabilité intestinale (ou HPI)

Appelée leaky gut par les anglo-saxons.

L’hyperperméabilité intestinale joue un rôle important dans le déclenchement et l’entretien de nombreuses maladies chroniques, telles que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique), le syndrome du côlon irritable, la maladie cœliaque, le diabète de type 1 et le diabète de type 2, la polyarthrite rhumatoïde, les spondylarthrites, la schizophrénie, certains types de cancers, l’obésité, la stéatose hépatique, l’atopie et différentes maladies allergiques, pour n’en citer que quelques-unes. Cette perméabilité accrue se développe avant la maladie et ses fluctuations en déclenchent les poussées successives.

Symptômes évocateurs de l’hyperperméabilité intestinale

Ils ont multiples et ne sont pas tous nécessairement présents. Ils peuvent être :

  • Alternance diarrhée constipation ou diarrhée seule ou constipation seule
  • Ballonnements, douleurs abdominales, reflux gastrique
  • Parfois aucun problème digestif
  • Allergies multiples
  • Eczéma, psoriasis
  • Intolérances alimentaires
  • Maladies auto-immunes
  • Stéatose hépatique, maladies du foie
  • Fatigue chronique
  • Fibromyalgie
  • Inflammation chronique
  • Problèmes dysimmunitaires
  • Maladies neurodégénératives, telle la maladie de Parkinson
  • Cancers et traitements des cancers
  • Troubles du sommeil etc.

Un bilan biologique pourra aider au diagnostic du leaky gut

Celui-ci sera prescrit par un médecin et ne sera pas complètement pris en charge par la Sécurité Sociale.

Seulement certains laboratoires pratiquent ce bilan complémentaire.

Quel est le mécanisme de cette hyperperméabilité intestinale ?

En temps normal, la paroi de l’intestin est semi-perméable. Les aliments (nutriments) sont absorbés grâce à cette perméabilité.

La paroi interne du très long intestin grêle est tapissée de cellules épithéliales, les entérocytes qui sont soudées par « des boutons pressions » appelés les jonctions serrées.

Entérocytes - description simplifiée
Entérocytes – description simplifiée. Au dessus la lumière intestinale, en dessous les vaisseaux capillaires sanguins

Les entérocytes sont des cellules cylindriques avec des microvillosités sur leur pole apical (celui qui donne dans la lumière intestinale) afin d’améliorer l’absorption des micronutriments. Le pôle basal de la cellule est en rapport avec les vaisseaux sanguins et lymphatiques.

Si ces jonctions sont endommagées, elles laissent passer des substances toxiques susceptibles de déclencher entre autres une réponse immunitaire qui peut devenir pathologique.

Hyperperméabilité intestinale - schéma explicatif
L’hyperperméabilité intestinale permet le passage d’éléments indésirables dans le sang

Ainsi en cas d’hyperperméabilité la paroi laisse entrer des toxines ou autres éléments indésirables dans le corps.

Outre l’absorption des nutriments et de l’eau les entérocytes sécrètent du mucus lubrifiant déversé dans la lumière intestinale (nécessaire à la protection de la paroi intestinale dans lequel va grouiller le microbiote) fabriquent des enzymes digestives (notamment la lactase), des hormones (de l’humeur, de la satiété…). Elles ont encore d’autres fonctions également indispensables.

Tous les quatre à cinq jours cette paroi interne est intégralement renouvelée afin de maintenir sa performance fonctionnelle.

Certaines substances comme la zonuline sont capables de léser les jonctions. Par exemple, la gliadine du blé (protéine du gluten) pourrait entrainer la libération de zonuline par les entérocytes chez certaines personnes.

Autre exemple : Un manque d’irrigation sanguine au niveau de l’intestin peut également entrainer sa porosité (cf. les marathoniens dont le corps utilise en priorité le sang pour les muscles).

Traitement d’une hyperperméabilité intestinale

En améliorant son alimentation

  • Alimentation variée de bonne qualité en limitant les additifs alimentaires au maximum (ce qui contribue également à lutter contre le surpoids)
  • Mastiquer
  • Manger des aliments fermentés
  • Manger des fruits et légumes, des céréales complètes, des légumineuses
  • Éviter les cuissons à haute température
  • Réduire les aliments indigestes pendant 2 ou 3 mois le temps de traiter la paroi intestinale
  • Ne pas oublier le persil, les champignons
  • Augmenter les graisses oméga 3 en mangeant du poisson, des noix, de l’huile de colza…

En cherchant des intolérances alimentaires voire une maladie cœliaque

L’hyperperméabilité intestinale peut être mise en évidence par des examens appropriés.

Attention à l’alcool et à certains médicaments comme les antiinflammatoires, les IPP (inhibiteurs de la pompe à protons anti-acides), les antibiotiques.

Les chimiothérapies entrainent une hyperperméabilité intestinale qu’il conviendra de traiter.

En luttant contre le stress

  • Yoga
  • Méditation
  • Psychothérapie
  • Sport
  • Phytothérapie etc.

En complétant par des compléments alimentaires

  • Boswellia serrata, curcuma, antiinflammatoires d’origine végétale
  • Glutamine qui nourrit les entérocytes et cicatrise la couche épithéliale.
  • Probiotiques qui entre autres, dégradent les fibres et les transforment en acide gras à chaines courtes indispensables.
  • Antioxydants
  • Des fibres, etc.
Boswellia serrata, l'arbre à encens
Boswellia serrata, l’arbre à encens. Résine, contre-indiquée chez la femme enceinte

En conclusion : ne pas s’automédicamenter

Mais de se faire conseiller par un spécialiste en nutrition et micronutrition pour traiter son hyperperméabilité intestinale génératrice de maladies plus graves à court moyen ou long terme.

Les compléments alimentaires doivent être de bonne qualité.

Anxiété, dépression, troubles du sommeil

Conseils en nutrition, micronutrition, phytothérapie

Nous verrons dans cet exposé que la nutrition et la chrononutrition (celle-ci étant définie comme le fait de manger certains aliments à des moments bien spécifiques de la journée) jouent un rôle important dans la gestion du stress et de l’anxiété, de la dépression et des troubles du sommeil. Outre les bénéfices en termes de qualité de vie, ces conseils aideront aussi à ralentir le vieillissement. Cela ne remplacera pas une psychothérapie ou un traitement médical s’ils sont nécessaires mais viendront en appoint dans ce cas.

Une promenade en forêt pour lutter contre l'anxiété et les troubles du sommeil
Une promenade en forêt pour lutter contre l’anxiété et les troubles du sommeil

La micronutrition (compléments alimentaires) sera d’une aide précieuse également.

Dopamine et sérotonine sont particulièrement impliquées dans le stress

Ces deux neuromédiateurs (il en existe d’autres) jouent un rôle dans le fonctionnement harmonieux du cerveau et la gestion des émotions.

Ce sont :

  • La dopamine qui agit comme un starter. Elle « dope ». Elle favorise la motivation, le démarrage matinal, l’envie de faire des projets et intervient dans le processus du plaisir, de la confiance en soi, de persévérance, de mémoire. Elle est sécrétée au niveau du cerveau. Faites attention aux excitants comme le café, l’alcool et les drogues en général, qui stimulent artificiellement la sécrétion de dopamine. De ce fait la production naturelle va baisser, voire chuter. Pour compenser cette baisse une dépendance à ces substances s’installe.
  • La sérotonine qui agit comme un frein. Elle rend serein. Elle favorise la prise de recul, la relativisation et le contrôle des pulsions sucrées. C’est le précurseur de la mélatonine, hormone du sommeil. Elle est sécrétée au niveau du cerveau et au niveau de l’intestin (2ème cerveau).

Quels sont les précurseurs alimentaires de la dopamine et de la sérotonine ?

Ce sont des acides aminés issus des protéines alimentaires que nous mangeons, qu’elles soient d’origine animale ou végétale. Pour la transformation de ces acides aminés en dopamine et sérotonine, des cofacteurs sont indispensables : les vitamines B, le magnésium, le fer etc. 

  • La tyrosine est l’acide aminé précurseur de la dopamine. On en trouve dans les protéines animales (viandes, laitages, fromages) ainsi que dans les fruits à coques, le sésame, les avocats, le pain complet, les céréales complètes…
  • Le tryptophane est précurseur de la sérotonine, elle-même précurseur de la mélatonine, hormone du sommeil. On en trouve essentiellement dans les végétaux (légumineuses, chocolat, fruits à coque…) mais aussi dans les protéines animales comme la morue, le parmesan…

La chrononutrition pour lutter contre l’anxiété, la dépression et les troubles du sommeil

Il ne suffit pas de pratiquer une bonne alimentation, il est nécessaire de manger certains aliments au bon moment. Conseils alimentaires respectant les principes de la chrononutrition :

  • Le matin
    • On se « dope » avec une sécrétion optimale de dopamine donc en consommant des aliments riches en tyrosine (protéines animales) et en cofacteurs (magnésium, fer, vitamine B…). Eviter le sucre ajouté le matin car la transformation sera moins facile avec le sucre. On pourra manger un fruit frais. La confiture est déconseillée. Les œufs, céréales complètes, pain complet, noix, amandes, lait ou fromage graines de sésame ou purée de sésame sont conseillés. Il est important de boire abondamment. Le thé vert sera absorbé de préférence à distance des repas. Quatre tasses par jour sont recommandées.
  • Au déjeuner
    • Des légumes, des protéines et féculents ou légumineuses.
  • Vers 17 heures
    • La journée tire à sa fin. La sérénité, le calme, la bonne humeur, le frein sur les pulsions du soir nous amènent à consommer quelques fruits secs ou noix avec une portion de chocolat noir. Le sucre de ces produits aidera le tryptophane à entrer dans le cerveau donc à nous détendre.
  • Le soir
    • On souhaite une sécrétion optimale de sérotonine et mélatonine. Sont donc déconseillés les aliments riches en tyrosine qui dopent (protéines animales) ; on préfèrera les légumes, les céréales et légumineuses, un fruit.

Quels compléments alimentaires pour lutter contre l’anxiété, les troubles du sommeil ?

  • Le magnésium à forte dose pendant une durée minimale de 3 mois
  • Les vitamines B, D…
  • Le fer etc…
  • La phytothérapie : hypericum perforatum (le millepertuis), le safran et d’autres plantes ont une action sur la sérotonine
  • La mélatonine
  • Probiotiques, graisses oméga 3
  • Etc…

En conclusion

L’alimentation et la chrononutrition, la phytothérapie, la micronutrition peuvent aider à être plus serein. Ce serait dommage de ne pas y avoir recours. L’activité physique, la musique, la méditation, une promenade, en forêt particulièrement, etc. peuvent aider à lutter contre l’anxiété, la dépression et les troubles du sommeil en stimulant la sécrétion de dopamine et de sérotonine.

Les rhinopharyngites : 12 remèdes homéopathiques

Comment traiter les rhinopharyngites par homéopathie ?

Maladies bénignes mais désagréables, les rhinopharyngites peuvent être traitées dans le cadre d’un usage familial de l’homéopathie. Commençons par les symptômes qu’il faudra observer avant de choisir le remède adapté :

  • Rhume avec obstruction du nez et écoulement clair ou jaune irritant ou non avec un peu de sang (éternuements ou absence d’éternuement)
  • Maux de tête aggravés au mouvement, en bougeant les yeux, améliorés au repos
  • Douleurs de gorge, gorge rouge ou avec des points blancs avec luette enflée
  • Couleur de la langue
  • Mauvaise haleine ou pas
  • Toux sèche ou grasse ou rauque douloureuse ou pas
  • Avec ou sans fièvre
  • Courbatures améliorées en bougeant ou améliorées au repos
  • Frissons, transpiration
  • Trop chaud. Besoin d’air. Rougeur
  • Soif de petites quantités, de grandes quantités à la fois. Absence de soif
  • Douleur d’oreille
  • Comportement face à la maladie

Je vous propose douze remèdes homéopathiques pour compléter votre pharmacie familiale.

Contre les rhinopharyngites, la liste n’est bien sûr pas exhaustive. Il conviendra de consulter un médecin si l’amélioration n’est pas rapide. Acheter des tubes de granules en 9 CH. Prendre 8 granules au départ et répéter 2 ou 3 fois dans la journée si besoin à distance des repas. Si l’amélioration est nette, ne pas reprendre de granules sauf si la fièvre ou les symptômes reviennent. Ne prenez qu’un remède à la fois !

Illustration : Granules homéopathiques contre les rhinopharyngites
Granules homéopathiques, forme usuelle

Les remèdes :

  • Aconit : début brutal de la maladie. À la suite d’un coup de froid sec. Réaction violente à la maladie avec fièvre élevée. Pas de transpiration. Toux rauque parfois. Agitation, anxiété. Ce remède est souvent utilisé au tout début des rhinopharyngites. Il est bien utile également si forte angoisse avec agitation suite de peur.
  • Belladonna : remèdes de fièvre également. Beaucoup de rougeur et de congestion. Le visage est rouge la gorge est rouge. La fièvre s’accompagne d’une grande soif. Le malade est abattu mais fait des cauchemars. Douleur d’oreille parfois. La gorge semble serrée quand le patient avale.
  • Nux vomica : frilosité, frissons pendant la fièvre. Troubles digestifs fréquents (nausées, vomissement, spasmes intestinaux) constipation fréquente avec faux besoins. Patient grincheux. L’écoulement nasal est clair et le nez est bouché. Eternuements. Ce remède contre les rhinopharyngites peut être utilisé pour soulager les coliques du nourrisson.
Nux Vomica (fruit du vomiquier, Strychnos nux-vomica) utilisée contre les rhinopharyngites

Mercurius solubilis : la fièvre s’accompagne de transpiration. Mauvaise haleine. Langue blanche. Agitation pendant la nuit. Remède d’angine à points blancs. L’angine doit guérir rapidement sinon consulter votre médecin. En cas de rhume l’écoulement est jaune et irritant.

Bryonia : le patient a besoin de calme et d’immobilité. La soif est intense pendant la fièvre. Remède de toux avec ou sans fièvre. La toux sèche ou grasse est douloureuse et améliorée au repos.

Rhus toxicodendron : maladie fiévreuse, souvent rhinopharyngite en suite de temps humide. Le patient est agité. Les courbatures liées au virus sont améliorées en bougeant. La langue est blanche mais la pointe de la langue est rouge. Il peut y avoir un bouton d’herpès sur la lèvre.

Gelsemium : grande fatigue. Les paupières ont tendance à tomber. Tremblements et absence de soif pendant la fièvre. Remède également d’anxiété, de trac.

Pulsatilla : fièvre sans soif. Besoin de quelqu’un à coté pour se réconforter. Très sensible à la douleur. Le malade a souvent trop chaud. Besoin d’air.  L’écoulement nasal est jaune et non irritant. Toux grasse améliorée à l’air. Ne pas répéter si otite (1 seule prise).

Chamomilla : beaucoup de colère. Le patient ne souhaite pas être cajolé ou consolé. Il veut qu’on le laisse tranquille. Remède de poussée dentaire avec une joue plus rouge et plus chaude que l’autre. Malade exigeant et difficile. La douleur est insupportable pour lui.

Arsenicum album : fièvre avec fatigue, angoisse, frilosité. L’écoulement nasal est clair et irritant sous les narines. Si une diarrhée apparait elle est nauséabonde. Soif de petites quantités et souvent. Au-delà de la rhinopharyngite, mauvais état général. Remède d’otite. Voir un médecin si besoin.

Apis : fièvre sans soif. Visage plutôt rosé et gonflé. Luette gonflée. Douleur de gorge piquante et brulante améliorée en buvant froid.

Ferrum phosphoricum : les symptômes ne sont pas francs. Fièvre peu élevée. Un peu de sang accompagne le rhume. Remède d’otite congestive à utiliser dés les premières douleurs d’oreille.

Ces quelques indications devraient permettre de traiter les rhinopharyngites communes, identifiées. Mais au cas où la guérison ne serait pas obtenue rapidement, il est préférable de consulter plutôt que de persévérer dans cette voie homéopathique, il s’agit peut être d’un diagnostic inadapté.